Le projet « 3C » s’est clôturé au mois de novembre 2020 par un spectacle réalisé par les élèves de 1er Mode sous le chapiteau de la compagnie Octave Singulier.
Mais les 3 c : qu’est que c’est?
C comme costume, C comme corps, C comme cirque,
Le costume ? Qu’est-ce que c’est et cela sert à quoi? Parce que nous en avons tous besoin.
Parce que c’est à lui que l’on pense en permanence, et ce depuis la nuit des temps. Le matin et le soir.
Pour protéger son corps, l’embellir, comme objet de conquête. C’est par exemple la belle qui donne à son damoiseau ou son chevalier sa manche pour la représenter lors d’un tournoi. Et c’est ainsi que l’on gagne dans certains jeux la première manche.
C’est la fraise que l’on ramène parce que l’on ramène sa fraise quand la fraise sert de col au 16° siècle, etc. Il y aurait long à disserter sur le thème du costume.
Le corps ? Certes, on l’habille de multiples atours, mais pas uniquement pour aller travailler ou sortir ou plaire ou dormir. Pas uniquement comme simple porte-manteau du costume, mais comme image de soi, comme expression de notre être, comme moyen de communication à la place du mot.
La langue française en est riche, riche d’expressions où les éléments du costume prennent de façon imagée tout leur sens.
Et pourquoi le cirque ? Le cirque, c’est le lieu idéal où le corps peut s’exprimer sans gêne et sans frein.
Un lieu où le corps peut évoluer selon la fantaisie de chacun, selon son imagination.
Le projet des élèves de 1 mode est la création et la confection de costumes.
Avec la professeure de français, nous avons recherché des expressions de la langue française où l’élément du costume est très parlant, nous avons écrit des histoires où les expressions suivantes, et d’autres encore y figurent :
- Tirer son chapeau
- Mouiller sa chemise
- Mettre des gants
- Se serrer la ceinture
- Coureur de jupon
- S’en jeter un derrière la cravate
- Aller comme un gant
- Deux têtes dans le même bonnet
- Prendre quelque chose en écharpe
- Prendre une veste
- Mettre du foin dans ses bottes
- Avoir le moral dans les chaussettes
Avec les professeurs de mode nous avons travaillé à la réalisation et confection de ces éléments du costume pour leur mise en forme:
le chapeau, la chemise, les gants, la ceinture, le jupon, la cravate, le bonnet, l’écharpe, la veste, les bottes et les chaussettes.
Ci-dessous, la petite histoire pour illustrer nos fameuses expressions, nous vous en souhaitons bonne lecture :
La Fashion Week nous met le moral dans les chaussettes
Cette année, la Fashion Week de Lanmil nous met le moral dans les chaussettes. Effectivement, cette saison, les créateurs ont mouillé leur chemise pour l’événement de mode le plus médiatisé, en vain. Attention chers lecteurs : nous n’allons pas prendre des gants pour cette appréciation caustique, mais juste et honnête. Tout le monde attendait cet événement avec impatience : tout le monde attendait les nouvelles collections Printemps-Eté 2020, et l’on peut dire que cette année – pardonnez-moi l’expression – la Fashion Week s’est pris une veste.
Cette année, effectivement, l’imagination de la Fashion Week a pâti de circonstances consternantes. Si nous osions, sans prétendre ramener notre fraise, nous pourrions même nous demander si les créateurs, à force de se serrer la ceinture, n’ont pas vu pâlir leur muse ! Cela expliquerait peut-être ce flop (à mon humble avis).Néanmoins, même si les créations n’étaient pas à la hauteur escomptée, je tire mon chapeau à l’organisation de l’événement qui était tout simplement tiré à quatre épingles.
Certains créateurs ont quand même pu mettre du foin dans leurs bottes, ou du moins dans leur imagination, grâce à leur collection Printemps-Eté, ce qui a permis de relever le niveau. Ouf ! une première manche de gagner ! Et ils le doivent aux fines aiguilles, avouons-le ! Ils ne leur lâchent plus les basques depuis cette prestation.
Parmi ces quelques créateurs talentueux, nous pouvons citer Carol Lim et Humberto Leon de la maison Zoken qui sont littéralement comme deux têtes dans le même bonnet ou encore l’incroyable Giambattista Valli qui, malgré l’image de coureur de jupons qu’il peut donner, nous a offert un travail sublime. Il a su tirer l’épingle de ce fâcheux jeu de circonstances et de tous ces froufrous.
A la fin de cet événement, les organisateurs et les créateurs ont décidé de fêter cela et, pardonnez-moi une nouvelle fois l’expression, ne se sont pas privés de s’en jeter un derrière la cravate ! Nous les comprenons… Grand coup de chapeau à nos créateurs ! Ils en ont tant sous la casquette.
Article écrit par : Mélissa Verdin, PPro mode